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Tentative d’incendie dans les locaux de la coopérative Eureden

Les locaux de la coopérative agricole Eureden ont été victime d'une tentative d'incendie criminel le mardi 25 février 2025 à Mellac (Finistère).

Une intrusion avec tentative d’incendie au siège du groupe agroalimentaire coopératif breton Eureden à Mellac (Finistère) a été revendiquée mardi 25 février 2025 sur internet et auprès du quotidien Le Télégramme, un mois après des faits similaires dans une autre coopérative agricole.

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« Nous avons été victimes d’une tentative d’intrusion avec un départ de feu » dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 février 2025 à 03h45, a déclaré à l’AFP Béatrice Perrot, directrice de la communication externe d’Eureden. « Il n’y a pas de blessé et les dégâts ont été circonscrits », a-t-elle précisé et qui a annoncé le dépôt d’une plainte, confirmant des informations de la presse locale.

L’intrusion a eu lieu dans un bâtiment nouvellement construit et qui n’était pas encore occupé, baptisé « maison commune » et situé au siège social d’Eureden à Mellac, près de Quimperlé (Finistère).

À la fin de janvier, des faits similaires s’étaient produits au siège social de la coopérative d’éleveurs de porcs Evel’Up à Plouédern (Finistère). La tentative d’incendie avait été revendiquée par un groupe surnommé « Forces révolutionnaires intergalactiques et territoriales en sauce (Frites) ».

Mardi, le quotidien régional Le Télégramme a indiqué avoir reçu un courriel de revendication, signé du même groupe, qui a été publié le même jour sur le site infolibertaire.net.

Une enquête judiciaire ouverte

« La soirée frites précédente nous a beaucoup inspirés, agrémentée de sa sauce, elle fut savoureuse pour tous ceux ayant subi la malveillance des industriels qui ne veulent nous fournir que des patates chaudes… C’est pour ça que cette nuit, à Quimperlé, les Frites viennent ajouter du goût à Eureden avec leur fameuse sauce au piment. Hé oui, la deuxième cuisson, ça pique ! », peut-on lire dans ce message.

Le groupe Eureden n’a pour sa part reçu aucune « revendication directe », selon Béatrice Perrot. Contacté, le parquet de Quimper a indiqué à l’AFP avoir ouvert une enquête « des chefs de destruction volontaire par un moyen dangereux pour les personnes », qui a été confiée à la brigade des recherches de la gendarmerie de Quimperlé.

Les « premières constatations » paraissent « mettre en évidence le caractère volontaire de ce départ de feu », a précisé la procureure Cécile Flamet.

« Prendre pour cible les entreprises agroalimentaires de Bretagne, c’est mettre en péril notre alimentation et celle de millions de Français ! Ces actes sont inacceptables : dangereux, criminels et indignes ! », a réagi dans un communiqué le président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard (ex-PS).

Issu de la fusion des coopératives Triskalia et Cecab, le mastodonte breton Eureden, qui détient les marques d’Aucy, Paysan Breton ou encore Magasin Vert, compte 8 000 salariés pour 17 000 adhérents agriculteurs et réalise un chiffre d’affaires annuel de 3,8 milliards d’euros.

Eureden produit et transforme des céréales, des légumes, des œufs, du porc ou des volailles, et distribue des semences, des fertilisants ou des produits phytosanitaires auprès des agriculteurs.

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